Motif de consultation
Homme de 41 ans consulte pour l’évaluation diagnostique d’une lésion nodulaire rétro-incisive.
Histoire de la maladie
La lésion évolue depuis 3 mois. Elle est indolore mais sa croissance lente entraîne progressivement une gêne fonctionnelle.
Après avoir consulté son médecin généraliste, ce dernier vous l’adresse pour en pratiquer l’exérèse et le diagnostic.
Interrogatoire
Patient fumeur (20 paquets/année), opéré d’une fracture du coude (2001) et des végétations (enfance).
Examen clinique
Lésion nodulaire en arrière et au contact de l’incisive centrale maxillaire gauche (21).
Elle est ulcérée, recouverte d’un enduit fibrino-leucocytaire et s’étend depuis le collet de l’incisive sur un diamètre d’1 cm.
La consistance est ferme à la palpation.
Les aires ganglionnaires cervico-faciales ne présentent aucune adénopathie, et le patient ne fait part d’aucune autre localisation lésionnelle.
Examen complémentaire
La radiographie rétro-alvéolaire centrée sur 21 relève une simple alvéolyse.
Diagnostic différentiel
Epulis fibreuse ulcérée, épulis à cellules géantes, épulis pyogène, abcès, ulcération traumatique, névrome traumatique (proche du palais vasculo-nerveux du trou naso-palatin).
Hypothèse diagnostique (clinique)
Epulis fibreuse ulcérée.
Attitude thérapeutique
– biopsie-exérèse sous anesthésie locale
– analyse anatomopathologique
Examen anatomopathologique / Histologie
Le prélèvement est centré sur une ulcération (1) bordée par un épithélium malpighien kératinisé hyperplasique (2). Le tissu conjonctif fibreux sous-jacent renferme une prolifération de cellules géantes multinucléées (3) entremêlés d’érythrocytes extravasés (4) et de grains d’hémosidérine (5). Les cellules géantes sont marquées en immunohistochimie par l’anticorps anti-KP1 (6).
Les cellules géantes peuvent être marquées en immunohistochimie par différents anticorps comme l’anticorps anti-KP1 (6).
Diagnostic définitif histologique
Confirme notre hypothèse d’épulis et précise le type : épulis périphérique à cellules géantes.