Les glandes salivaires sont des glandes exocrines à l’origine de la production salivaire. On distingue les glandes salivaires principales (ou majeures) des glandes salivaires accessoires (mineures).
Ce sont des glandes acineuses ou tubulo-acineuses, entourées d’une capsule fibroconjonctive d’où partent diverses travées pour former des lobes et des lobules. Chacune de ces glandes est composée d’un parenchyme sécréteur et des canaux excréteurs.
Les glandes salivaires principales :
Au nombre de six, paires et symétriques, elles sont anatomiquement bien délimitées et possèdent ne architecture complexe lobulée (figure 1). Elles s’abouchent à différents endroits de la cavité orale par le biais de canaux excréteurs qui déversent la salive en quantité importante et de façon discontinue en réponse à une activité parasympathique.
On retrouve la glande parotide, la glande submandibulaire ainsi que la glande sublinguale (figure 18).
La glande parotide :
De forme pyramidale et localisée en avant du tragus et en arrière de la branche montante mandibulaire, la glande parotide est la plus volumineuse des glandes salivaires principales (en moyenne 32 cm²). Elle est située au sein d’une capsule fibreuse et épouse les contours de la loge parotidienne, traversée par de nombreux éléments anatomiques.
Son canal excréteur, le canal de Sténon (4 cm de longueur et 3 mm de diamètre), provient de plusieurs ramifications qui se réunissent en avant pour donner un canal unique qui s’abouche sur la face interne jugale, au niveau de la deuxième molaire maxillaire.
La glande submandibulaire :
Elle est située dans la région sus-hyoïdienne latérale, le long de la branche horizontale de la mandibule. Le conduit submandibulaire, ou canal de Wharton (5 à 6 cm de longueur), traverse le plancher buccal depuis la face profonde de la glande en passant entre les muscles mylohyoïdiens et hyoglosse, pour s’aboucher de part et d’autre du frein lingual, au sommet des caroncules sublinguales.
La glande sublinguale :
Située en avant de la région submandibulaire, la glande sublinguale est située elle aussi sous la muqueuse du plancher buccal, entre la mandibule et le muscle génioglosse en reposant sur le muscle mylohyoïdien. Les glandes sublinguales droite et gauche s’unissent autour du frein de la langue et se drainent directement dans la cavité orale par l’intermédiaire de nombreux canaux excréteurs (10 à 30) dont le principal est le canal de Rivinus. Les autres conduits, mineurs, sont dits canaux de Walther et se dénombrent entre 10 et 30.
Histologiquement, la glande sublinguale est essentiellement une glande muqueuse et présente de ce fait une prédominance d’acini muqueux.
Les glandes salivaires accessoires :
Comprises entre 600 et 1000, les glandes salivaires accessoires sont ubiquitaires, traduisant une localisation à l’ensemble de la muqueuse des voies aérodigestives supérieures, préférentiellement retrouvées au sein de la muqueuse de la cavité buccale, les fosses nasales et l’espace parapharyngé antérieur. Elles assurent l’humidification permanente de la cavité buccale, grâce à leur sécrétion salivaire continue.
Elles sont disséminées sur toute la surface de la muqueuse buccale (figure 2), hormis au niveau des gencives, du vermillon des lèvres, de la partie antérieure du palais dur et la face dorsale linguale.
L’unité sécrétrice des glandes salivaires est une formation tubuloacineuse (adénomère), dont les portions terminales sont appelées acini. On distingue plusieurs types d’acini (figure 3).
La glande parotide est qualifiée de glande séreuse. Les glandes salivaires accessoires, la glande submandibulaire et la glande sublinguale sont des glandes mixtes, avec une prédominance d’acini séreux pour la submandibulaire, et d’acini muqueux pour la sublinguale.