Il correspond à la limite inférieure de la cavité buccale, et forme une pyramide quadrangulaire à sommet antérieur et à base postérieure. Rouvière le définissait comme l’ensemble des parties molles qui ferment en bas la cavité buccale.
La principale structure de soutien du plancher buccal est formée par le muscle mylohyoïdien. Celui-ci s’étend de la ligne mylohyoïdienne au corps de l’os hyoïde et sépare le plancher en 2 étages :
– le plancher sus-mylohyoïdien (glottique), comprenant une région médiane linguale et deux régions latérales sublinguales ;
– le plancher sous-mylohoïdien formant la région sous mentale et sous-hyoïdiennes latérales.
Les deux muscles mylohyoïdiens s’unissent sur la ligne médiane par le raphé médian mandibulohyoïdien, constituant une sangle musculaire. Ce plan est renforcé en avant par le ventre antérieur du muscle digastrique, sous-mylohyoïdien, et par le muscle géniohyoïdien.
Sur le plan clinique, on distingue classiquement le plancher buccal antérieur et médial, du plancher postérieur et latéral, mais il n’existe pas de limite anatomique précise les séparant.
De part et d’autre de l’insertion médiane du frein de la langue se situent les orifices de sortie des canaux de Wharton (canal excréteur des glandes sub-mandibulaires) (figure 1).
Les glandes sub-linguales soulèvent la muqueuse du plancher buccal et se drainent au sein du plancher par le biais de nombreux orifices canalaires, le principal étant le canal excréteur de Rivinus.
Sa partie latérale correspond au trajet du canal de Wharton et du nerf lingual, symétriquement.
Le plancher buccal correspond à une zone très lymphophile, se drainant bilatéralement et préférentiellement dans les noeuds lymphatiques de la région sous-mentale et sous-mandibulaire.