Les chirurgiens-dentistes peuvent effectuer des biopsies dans leur cabinet d’exercice. Ils travailleront étroitement avec un laboratoire d’anatomopathologie qui leur fournira les pots de fixateur et les fiches de renseignements.
Une bonne entente entre le chirurgien-dentiste et le médecin anatomopathologiste est essentielle.
Biopsies réalisables au cabinet :
– lésions muqueuses de petit volume et d’aspect clinique bénin ;
– lésions volumineuses, qui peuvent prendre un aspect inquiétant mais qui restent pédiculées ;
– lésions du péri-apex : elles doivent être systématiquement analysées, en effet de nombreuses tumeurs odontogéniques peuvent prendre l’aspect d’un simple kyste. De plus, bien que très rare, une dégénérescence maligne de l’épithélium kystique reste toujours possible ;
– biopsies (des GSA ou de la muqueuse) demandées par des médecins pour le diagnostic de maladies systémiques (Gougerot-Sjögren, sarcoïdose, amylose,…).
Biopsies qu’il est préférable de référer vers le professionnel de santé le plus approprié à la situation :
– lésion ne laissant aucun doute sur son caractère malin : carcinome épidermoïde, mélanome ;
– toutes lésions vasculaires (risque d’hémorragie cataclysmique) ;
– lésions du bord libre ou du versant cutané des lèvres (risque esthétique) ;
– lésions ulcéro-bulleuses difficiles à biopsier en raison du décollement de l’épithélium au moindre frottement, et nécessitant une biopsie en congélation pour un examen en immunofluorescence directe ;
– lésions profondes et d’accès difficile (base de langue).
En général, si le praticien ne se sent pas suffisamment compétant ou expérimenté pour réaliser le prélèvement ou annoncer le résultat au patient, il doit référer son patient à un spécialiste.
Remarque : L’identification, le conditionnement et l’acheminement du prélèvement sont sous la responsabilité du prescripteur. La responsabilité du laboratoire n’est engagée qu’après l’étape de réception et d’enregistrement.