Plateau technique :
Il s’agit d’un matériel stérile de petite chirurgie classique :
– matériel d’anesthésie (sauf pour la cytologie) ;
– miroirs et écarteurs ;
– précelles à mords lisses ;
– selon le cas, bistouri lame froide ou punch ;
– compresses ;
– matériel de suture ;
– ciseaux ;
– rugine, décolleur, fraise à os, curettes dans les cas particuliers de biopsies osseuses ;
– flacon contenant le fixateur, conteneur d’azote pour la réalisation de prélèvements en congélation (fournis par le laboratoire d’analyse).
Anesthésie :
– anesthésies loco-régionales ou locales mais à distance de la lésion :
– avec vasoconstricteur pour diminuer le saignement.
Biopsies :
Elles se font en général au :
- bistouri lame froide n° 11 ou 15 : incision en pyramide, en quartier d’orange ;
- bistouri lame circulaire punch n° 5 à 8 mm ;
- pince (pour les biopsies profondes et d’accès difficile).
Les traits d’incision doivent être assez profonds pour intéresser l’épithélium et le conjonctif sous-jacent.
La biopsie-exérèse correspond à l’ablation de la lésion dans sa totalité.
La biopsie-incision correspond à l’excision partielle de la lésion.
En général, elle s’effectue sur le bord de la lésion en prélevant à la fois du tissu pathologique et du tissu sain, afin de rendre possible l’observation de la zone de transition.
La taille du prélèvement devra être suffisamment grande pour permettre une orientation correcte lors de l’inclusion en paraffine.
L’orientation doit être effectuée de façon à mettre en évidence la jonction entre le tissu pathologique et le tissu sain.
La biopsie des glandes salivaires accessoires (BGSA) :
La BGSA, proposée par Chisholm et Mason en 1968, est un geste simple réalisé au niveau du versant muqueux de la lèvre inférieure. Elle consiste en une incision oblique de la muqueuse labiale sur environ 1 cm, suffisamment profonde pour libérer un bouquet de quelques glandes (5 à 6 glandes au minimum) et les séparer du tissu environnant. Elles sont alors excisées avec des ciseaux avant de suturer la plaie.
Enucléation kystique – curetage biopsique :
La lésion kystique est prélevée en un seul bloc si possible, après décollement des parois osseuses.
Le curetage correspond à un raclage des parois osseuses au moyen d’une curette, procurant de multiples fragments.
Cytologie :
Le produit de raclage, obtenu de façon appuyée avec un écouvillon ou une spatule tenue près de son extrémité travaillante, est étalé sans pression sur une lame. Les lames, marquées au crayon gris du côté de l’étalement, sont séchées par agitation de celles-ci ou bien par pulvérisation d’une laque.