Dermatologie buccale

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Kyste naso-palatin

 

Synonymes 

– kyste du canal naso-palatin

– kyste du canal incisif (anciennement)

– kyste palatin médian

– kyste alvéolaire médian

– kyste de la papille palatine

 

Définition

Ce kyste appartient aux kystes épithéliaux non odontogéniques (ou fissuraires) des maxillaires, (classification OMS, 1992).

Il est décrit pour la première fois par Meyer en 1914 qui l’assimile à un sinus nasal surnuméraire.

 

Étiologie

Embryonnaire, à partir de la prolifération des restes épithéliaux du canal naso-palatin (faisant communiquer chez le fœtus les cavités nasales et buccales) à la suite d’une stimulation aspécifique. Cependant, d’autres hypothèses ont été proposées : traumatismes répétés, génétique, infections bactériennes nasales et orale…

 

Signes cliniques

Tuméfaction ovoïde rétro-incisive, asymptomatique, sessile, bien limitée, fluctuante, d’évolution lente, de taille variable (de quelques millimètres à plusieurs centimètres) et de couleur bleutée ou semblable à la muqueuse voisine. Sa découverte est le plus souvent fortuite mais il peut se manifester lors d’un épisode douloureux de surinfection, d’un déplacement des incisives ou de leur mobilité. Il présente un aspect caractéristique radiographique de « cœur de carte à jouer » située en arrière des incisives centrales maxillaires.

On observe une prédominance masculine (7 hommes /1 femme).

Remarque / Astuce : Faire un test de vitalité sur les incisives, si elles sont vivantes on peut éliminer un kyste dentaire périapical des incisives.

    

Photo et radio. Kyste naso-palatin chez une femme de 31 ans.

 

Localisation

En arrière des incisives centrales maxillaires, sur la ligne médiane.

 

Diagnostic différentiel

Kyste apical des incisives, abcès dentaire/parodontal, trauma de la papille palatine, fibrome.

 

Examens complémentaires

Examen histopathologique.

 

Traitement

Enucléation kystique totale. Une marsupialisation peut être envisagée pour des kystes volumineux (risque de communication bucco-nasale).

Surveillance car taux de récidive d’environ 10%.

 

Histologie

Cavité kystique (1) à contours festonnés bordée par un épithélium mince à contours festonnés (2), mixte le plus souvent malpighien stratifié et  cylindrique cilié (3) ou pseudo-stratifié, sa coque renferme de gros  troncs nerveux et de nombreux vaisseaux et parfois des glandes muqueuses  et du tissu adipeux.

   

Coupes histologiques. Kyste naso-palatin chez un homme de 34 ans.

 

Bibliographie

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