Epulis / Granulome pyogène
Synonymes
– bourgeon charnu hyperplasique
– botryomycome
Définition
Le granulome pyogène est une tumeur bénigne composée de tissu de granulation. Il a été décrit pour la première fois en 1897 par Poncet et Dor sous le terme de « botriomycose humaine » au niveau cutanée. Quelques années plus tard, Hartzell lui donna un autre terme, celui de « granulome pyogénique ». D’autres appellations leurs ont succédé, telles que l’angiogranulome, l’hémangiome capillaire, le granulome télangiectasique…
Étiologie
Cette lésion fait suite à une irritation permanente (tartre, corps étranger) ou à une extraction.
Dans plus d’un tiers des cas, il se développe à partir d’une petite plaie, d’une ulcération qui cicatrise mal, ou d’un traumatisme
Signes cliniques
Nodule indolore, polypoïde, le plus souvent sessile, de consistance molle, sa surface est souvent ulcérée et recouverte d’un enduit fibrineux jaune-grisâtre, il apparaît érythémateux, saignant facilement au contact.
Il n’a aucune tendance à la cicatrisation et évolue assez rapidement pour atteindre une taille définitive de l’ordre de plusieurs centimètres.
Photo. Lésion apparue après extraction de 31 et 41 chez une femme de 65 ans.
Localisation
Au niveau de la cavité orale, la gencive est la zone de prédilection (75% des cas), suivie de la langue et du palais plus rarement.
Diagnostic différentiel
Épulis à cellules géantes, fibrome ossifiant périphérique, hémangiome, sarcome de Kaposi.
Examens complémentaires
Examen histopathologique.
Traitement
Exérèse chirurgicale.
Histologie
Tissu de granulation constitué d’une hyperplasie capillaire (1) à disposition radiée en surface, associé à un infiltrat inflammatoire (2) polymorphe dense. Il est surmonté d’un épithélium malpighien le plus souvent interrompu par une surface ulcérée recouverte d’un enduit fibrino-leucocytaire (3).
Coupe histologique. Épulis pyogène chez une femme de 34 ans.